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Jean-Louis Sbeghen, grand passionné de théâtre et régisseur, nous propose dans cet article de revenir sur les caractéristiques du théâtre au XXe siècle. Entre romantisme, vaudeville, intimisme, transgression, le théâtre montre ses multiples facettes.

Entre divertissement et vie quotidienne, le théâtre fait sa mutation

Le début du théâtre au XXe siècle est encore empreint de romantisme, notamment au travers des pièces d’Edmond Rostand. Peu à peu, le théâtre de boulevard fait son apparition et lui vole la vedette. Le public est en effet alors demandeur de divertissement simple et accessible à tous, qu’il s’agisse de comédie sentimentale ou dramatique.

Le vaudeville prend peu à peu forme, et son cadre plaît au spectateur : l’histoire tourne autour d’un adultère, avec des quiproquos et des scènes abracadabrantes où les personnages se rencontrent. Jean-Louis Sbeghen nous rappelle qu’il s’agit d’un style très rythmé et amusant. Georges Feydeau et Georges Courteline sont à l’origine de ce genre qui fait encore fureur aujourd’hui.

A l’entre-deux-guerres, le théâtre intimiste apporte un nouveau souffle au théâtre. Ces pièces mettent en lumière des scènes de la vie quotidienne, avec naturel, comme dans celles de Jean-Jacques Bernard ou Charles Vildrac.

Les formes de théâtre se multiplient

Après le théâtre satirique et de fantaisie, les pièces reviennent aux classiques dans les années 40. Des versions de tragédies modernisées sont également à l’affiche. Après la seconde Guerre Mondiale, de nombreux changements interviennent, tant au niveau de la mise en scène que l’accès au théâtre ou le langage utilisé.

Le Nouveau Théâtre voit le jour dans les années 50 dans les petites salles de la rive gauche de Paris. Il repose sur la recherche de l’irréalité, des personnages ou de l’histoire, et se retrouve également sous le nom de théâtre de l’absurde comme dans les pièces de Samuel Beckett.

Les années 60 quant à elles sont plutôt caractérisées par un théâtre de la transgression où la politique est pointée du doigt (Jean Genet, Aimé Césaire).